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Le poisson-chat peut atteindre plus de 2,5 mètres de long et peser plus de 100 kilos.

C’est la bête de l’Èbre : un poisson gigantesque mesurant plus de 2 mètres et pesant 100 kilos qui n’a pas d’écailles

Sa croissance excessive, sa résistance et sa capacité d’adaptation à différents environnements en ont fait une icône, notamment dans le réservoir de Mequinenza.

Sofía Villanueva López mardi, juin 3, 2025 / 09:19

Dans les eaux de l’ Èbre se cache une créature digne d’un film de science-fiction. Dépourvue d’écailles, elle peut atteindre plus de 2,5 mètres de long et peser plus de 100 kilos. De nombreux pêcheurs la recherchent, mais tous s’accordent à dire que ce colosse fluvial, qui prospère particulièrement dans des zones comme Mequinenza, est devenu l’un des habitants les plus remarquables de l’écosystème de l’Èbre.

Voici le poisson-chat de l’Èbre, un poisson originaire d’Europe de l’Est qui colonise les rivières espagnoles depuis des décennies. Sa croissance exceptionnelle, sa résilience et sa capacité d’adaptation à différents environnements en ont fait une figure emblématique du poisson-chat de l’Èbre, notamment dans le réservoir de Mequinenza, où de grands poissons-chats ressemblant à de véritables monstres fluviaux ont été capturés.

LE POISSON-CHAT, LE REDOUTABLE PRÉDATEUR GÉANT DU FLEUVE EBRE

Le poisson-chat impressionne non seulement par sa taille, mais aussi par son comportement. Prédateur vorace, il se nourrit de poissons, d’oiseaux et même de petits mammifères qui s’approchent trop près de l’eau. Sa couleur sombre, son corps allongé et son énorme gueule lui confèrent une apparence inquiétante, renforçant sa réputation de monstre de l’Èbre. Sa présence a altéré l’équilibre naturel du fleuve, déplaçant des espèces indigènes et modifiant la dynamique de son écosystème.

De plus, le poisson-chat présente un comportement territorial et solitaire, surtout chez les spécimens de grande taille. Le jour, il reste généralement caché dans des zones de végétation aquatique ou des structures immergées, comme des rondins ou des cavités sur les berges, cherchant refuge dans des zones sombres et calmes. À la tombée de la nuit, il s’active et effectue des déplacements limités mais efficaces à la recherche de nourriture, explorant les zones proches de son refuge et suivant la piste de proies potentielles.

UNE ESPÈCE ENVAHISSANTE QUI CONSTITUE UNE ATTRACTION FORMIDABLE POUR LA PÊCHE SPORTIVE EN ARAGON

Malgré leur impact environnemental, les silures sont devenus une attraction touristique pour les pêcheurs sportifs du monde entier. Chaque année, des pêcheurs viennent en Aragon dans l’espoir de s’attaquer à l’un de ces géants. Des lieux comme le réservoir de Mequinenza sont devenus des lieux de pèlerinage pour ceux qui recherchent les silures les plus spectaculaires du pays. 

C’EST COMESTIBLE, MAIS ATTENTION…

Bien que sa chair soit comestible, on la retrouve rarement sur les cartes des restaurants. Le poisson-chat accumule des contaminants en raison de son alimentation et de sa longévité, sa consommation n’est donc pas sans risques. Certains pêcheurs affirment que, bien préparés, ils peuvent être savoureux, mais la plupart préfèrent les déguster comme un trophée photographique plutôt que dans une assiette. Quoi qu’il en soit, le poisson-chat continue d’alimenter légendes, records de pêche et un mélange de fascination et de suspicion chez ceux qui osent le défier.