L’une des « leçons » du gouvernement espagnol après la panne d’électricité historique de la semaine dernière se trouve en Aragon. La ministre de la Transition écologique, Sara Aagesen, a assuré ce mardi au Sénat qu’elle donnerait la priorité à la promotion des connexions énergétiques transfrontalières avec la France , notamment un projet à travers les Pyrénées, un autre dans le golfe de Gascogne et un troisième en Navarre.
Ces trois initiatives font partie de la liste des projets dits PCI (importants au niveau communautaire de l’Union européenne), officialisés fin novembre 2023 et pour lesquels un nouvel appel à projets de 600 millions d’euros a été ouvert il y a un peu plus d’un mois. Dans le cas de la Communauté, la « Traversée des Pyrénées 2 » relierait la vallée de l’Aragon à travers les montagnes à la ville de Marsillon, en Aquitaine, située dans les Pyrénées-Atlantiques.
Promu par Red Eléctrica et le réseau français RTE, ce projet est classé comme un projet à long terme . Il comprend la construction de deux nouvelles lignes, l’une vers Marsillon et l’autre depuis Ejea de los Caballeros, ainsi que deux sous-stations de 400 kilowatts chacune : la première à Ejea, connectée aux lignes La Serna-Magallón et Magallón-Peñalba, et la seconde dans la vallée de l’Aragon, comme liaison entre le réseau actuel et le futur poste frontalier.
Selon la documentation fournie il y a deux ans (2023), le plan initial était d’accorder les permis à partir de cette date et de commencer la construction l’année prochaine , en décembre 2029. La ministre n’a pas fait la lumière sur d’éventuels changements dans ces délais, bien qu’elle ait annoncé qu’ils recevront une injection financière des fonds « Connecting Europe ».

« AU MAXIMUM »
« Les interconnexions sont une priorité. Nous travaillons depuis un certain temps avec la France, le Portugal et la Commission européenne pour garantir leur mise en place dans les meilleurs délais », a-t-il déclaré lors de la réunion de suivi du gouvernement.
Hormis les nouveaux projets, le ministre n’a pas osé suggérer de causes possibles à la panne. Aagesen a défendu les mesures prises « dès la première minute » avec les protocoles et le comité de crise. Tout cela s’est produit dans des « circonstances très exceptionnelles ». Le ministre a appelé à « tirer les leçons » pour agir avec « plus d’agilité » à d’autres occasions et à repenser d’éventuelles modifications du système électrique, comme les passages frontaliers mentionnés précédemment.